Le réseau des autorités européennes en charge des lanceurs d'alerte appelle, dans la Déclaration de Bruxelles, à renforcer la lutte contre la corruption
Date of article: 16/06/2025
Daily News of: 17/06/2025
Country: Belgium
Author: Federal Ombudsman of Belgium
Article language: fr
Les représentants du réseau des autorités européennes en charge des lanceurs d'alerte, NEIWA (Network of European Integrity and Whistleblowing Authorities) se sont réunis à Bruxelles les 12 et 13 juin 2025 à l'invitation du Médiateur fédéral. Ils y ont tenu leur assemblée générale annuelle afin de coordonner leurs positions sur les thèmes qu'ils ont examinés et discutés au cours des derniers mois dans le cadre de groupes de travail. Dans leur déclaration finale, ils appellent à l'adoption rapide de la proposition de directive européenne visant à renforcer la lutte contre la corruption.
Extension du réseau
Le réseau NEIWA existe depuis 2019 et compte 35 membres issus de 23 pays européens. Tous les membres jouent un rôle important dans leur pays dans la mise en œuvre de la directive européenne sur les lanceurs d'alerte. Le réseau a été créé dans le but d'échanger des connaissances et des expériences dans le domaine de l'intégrité et des lanceurs d'alerte. Il vise ainsi à renforcer la protection des lanceurs d'alerte dans l'Union européenne afin qu'ils puissent signaler en toute confiance les abus commis sur leur lieu de travail.
Le réseau continue de s'agrandir. Lors de l'assemblée générale à Bruxelles, les membres et partenaires suivants ont rejoint le réseau :
- Le Service de signalement externe de Vienne pour les violations du droit de l'UE (Autriche) – en tant que membre
- Le Mécanisme national anticorruption (Portugal) – en tant que membre
- L'Autorité indépendante chargée de la lutte contre la corruption de Castille-et-León (Espagne) – en tant que membre
- L'Agence pour la prévention de la corruption (Kosovo) – en tant que partenaire
Lors de la rencontre, le réseau a également élu sa nouvelle Présidente, Zuzana Dlugošová (Slovaquie) ainsi que son nouveau Vice-Président, Garrett Croke (Irlande).
Déclaration de Bruxelles
Au cours de l'année écoulée, les membres ont travaillé au sein de différents groupes de travail sur plusieurs thèmes importants pour le traitement des signalements des lanceurs d'alerte et pour leur protection. Lors de la réunion à Bruxelles, les participants ont rassemblé les résultats des groupes de travail dans la « Déclaration de Bruxelles », qui contient plusieurs recommandations pratiques à l'attention des membres et un appel aux décideurs politiques.
Le réseau recommande ainsi à ses membres de
- prévoir des instruments permettant, en cas de signalements anonymes, de communiquer en toute confidentialité avec l'auteur du signalement afin, par exemple, de lui demander des informations complémentaires ;
- Analyser les données relatives aux signalements anonymes afin d'améliorer la qualité de ces derniers ;
- Sensibiliser leur personnel à l'importance d'échanger de manière sécurisée les informations entre les autorités compétentes en matière de signalements ;
- Miser sur la formation et l'éducation des juristes et autres personnes qui apportent leur soutien aux lanceurs d'alerte.
Le réseau appelle les décideurs politiques à
- Poursuivre la lutte contre la corruption en garantissant la liberté d'expression et en adoptant rapidement la proposition de directive européenne sur la lutte contre la corruption ;
- Protéger les lanceurs d'alerte et garantir la liberté d'expression, en tant que fondement de nos démocracies
- Renforcer le soutien aux lanceurs d'alerte ;
- De s'engager à faire connaître le rôle des lanceurs d'alerte, les moyens dont ils disposent pour signaler des faits et leur contribution à l'intérêt général.
Lire la Déclaration de Bruxelles avec l'intégralité des recommandations.