De nouveaux efforts sont nécessaires pour protéger les filles de la violence

Date of article: 13/02/2015

Daily News of: 13/02/2015

Country:  EUROPE

Author: European Union Agency for Fundamental Rights

Article language: fr

Selon les résultats de l’enquête de la FRA sur la violence à l’égard des femmes publiée en mars dernier, une femme sur trois a été victime durant son enfance de violence physique ou sexuelle commise par un adulte. Cela représente environ 61 millions de femmes dans l’UE. De tels niveaux d’abus mettent en évidence le fait que l’UE doit renouveler ses efforts pour lutter contre les maltraitances largement répandues et insuffisamment signalées auxquelles les filles sont exposées.

« Dans l’UE, de nombreuses filles ont été victimes d’abus physiques ou sexuels », a déclaré le directeur de la FRA, Morten Kjaerum, à l’occasion du V-Day, , confirmant ainsi, son soutien au mouvement mondial pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles. « C’est inacceptable. L’UE et ses États membres doivent veiller à ce que les filles soient protégées et à ce que le cercle vicieux de la violence soit rompu. Cela signifie qu’il faut cibler les forces de police, les législations et les programmes pour atteindre les filles les plus exposées au risque de violence afin de mettre un terme à leurs souffrances. »

L’enquête de la FRA sur la violence à l’égard des femmes a révélé l’ampleur et la nature des abus dont les femmes et les filles sont victimes à travers l’UE. Les résultats sont fondés sur des entretiens personnels conduits auprès de 42 000 femmes des 28 États membres de l’UE. Ils fournissent des données fiables et comparables sur les expériences de violence vécues pendant l’enfance.

Comme dans d’autres domaines de recherche de la FRA, les résultats mettent en lumière un faible signalement important, étant donné que l’ampleur des abus ne correspond pas au nombre d’incidents déclarés aux autorités. Des systèmes d’aide spécialisés dotés de ressources adéquates sont cruciaux pour remédier à ce problème, comme l’a également souligné le récent rapport de la FRA sur les services d’aide aux victimes dans l’UE. Ces mesures renforceront la confiance dans les autorités et aideront les jeunes filles à déclarer les cas d’abus, ce qui aidera à améliorer leur accès à la justice.

La prise en charge des besoins des filles qui sont victimes de violence domestique et d’abus sexuels dans leur enfance devrait aussi être améliorée dans le cadre des procédures judiciaires. Au printemps de cette année, la FRA publiera un rapport comparatif sur la participation des enfants aux procédures judiciaires qui s’appuie sur des exemples de cas de violence domestique et d’abus sexuels. Les conclusions préliminaires mettent en lumière l’importance de garantir le droit des enfants à être entendus et à être informés. À cet effet, des mesures et une formation spécifiques sont requises pour aider les professionnels à mieux comprendre les besoins des enfants victimes et à y répondre, conformément à la directive « Victimes » de l’UE et aux lignes directrices du Conseil de l’Europe pour une justice adaptée aux enfants. Il s’agirait par exemple d’offrir une formation pour les avocats ou le personnel judiciaire afin qu’ils informent et interrogent de façon appropriée les filles ayant été victimes d’abus ou qu’ils veillent à ce que les filles victimes de violence sexuelle soient interrogées, dans la mesure du possible, par des femmes.

L’étendue des abus révélés par l’enquête de la FRA révèle clairement que les filles et les jeunes femmes ont besoin d’une meilleure protection. Pour y contribuer, l’étude de la FRA suggère des voies à suivre comme éléments de réponse pouvant alléger de façon significative les souffrances des nombreuses filles victimes d’abus en Europe. Cela inclue des services d’aide spécialisés et des professionnels qualifiés tels que des agents de la force publique, des travailleurs sociaux, des avocats, des procureurs et des juges, qui peuvent aider les filles à saisir la justice. .

 

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