Jacques Toubon, Défenseur des droits, et Jozef de Witte, directeur du Centre, expriment leur vive inquiétude face aux traitements humiliants et irrespectueux régulièrement subis par la communauté des gens du voyage.
Chaque année, particulièrement à cette saison, la question de l’organisation des aires d’accueil des gens du voyage suscite des tensions et ravive les stéréotypes.
Le Défenseur et le Centre interpellent les autorités locales de part et d’autre de la frontière pour que cette question puisse être abordée de manière plus sereine et constructive. Ils souhaitent attirer leur attention sur deux priorités :
- l’aménagement d’aires d’accueil pour les gens du voyage : si en France, la loi Besson du 5 juillet 2000 contraint les villes de plus de 5 000 habitants à se doter d’une telle aire d’accueil, aucune disposition en ce sens n’est à ce jour prévue en Belgique. Il n’en reste pas moins que ces terrains, en France et plus encore en Belgique, demeurent insuffisants ou mal équipés. Un encadrement adéquat permettrait précisément de répondre aux préoccupations légitimes des riverains, tout en garantissant les droits fondamentaux des gens du voyage ;
- la lutte contre les stéréotypes : la communauté des gens du voyage reste méconnue. Elle est par ailleurs souvent confondue avec celle des Roms, qui subissent d’autres préjudices mais sont victimes des mêmes amalgames.
Aux côtés d’associations locales, le Défenseur et le Centre se tiennent à la disposition des autorités concernées pour les guider dans la gestion de l’organisation du séjour des gens du voyage et les appuyer dans leurs efforts de sensibilisation et de concertation avec les riverains.