(FRA) La violence à l’égard des femmes : un problème persistant

Date of article: 09/03/2021

Daily News of: 11/03/2021

Country:  EUROPE

Author: European Union Agency for Fundamental Rights

Article language: fr

En Europe, les femmes continuent d’être la cible courante d’actes de harcèlement et de violence. Nombreuses sont les femmes qui restreignent leurs déplacements et leurs rencontres, par crainte d’être agressées. Et très souvent, les femmes qui ont subi une agression ne la signalent pas. Telles sont quelques-unes des conclusions de l’enquête que vient de réaliser l’Agence des droits fondamentaux de l’UE (FRA) sur les expériences des victimes de certains types d’actes criminels. À l’occasion de la Journée internationale de la femme, la FRA appelle à une amélioration du soutien aux femmes, de façon à ce qu’elles puissent accéder à leurs droits.

« Nous ne pouvons plus ignorer le fait que trop de femmes en Europe ne se sentent pas en sécurité. Trop de femmes sont victimes de harcèlement et de violence. Les États membres de l’UE doivent absolument intensifier leurs efforts, afin de fournir un meilleur soutien aux femmes. Nous devons faire beaucoup plus pour combattre la violence envers les femmes et respecter leurs droits. Et il faut le faire maintenant », affirme le directeur de la FRA, Michael O’Flaherty.

Le rapport « Crime, safety and victims’ rights » (Criminalité, sécurité et droits des victimes) fait apparaître les constats suivants :

  • Harcèlement - Plus d’une femme sur quatre (28%) a fait l’objet d’un harcèlement au cours de l’année précédant l’enquête. Les femmes sont davantage victimes de harcèlement sexuel que les hommes et, le plus fréquemment, dans des lieux publics.
  • Violence – Le plus souvent, les femmes agressées l’ont été par un membre de la famille ou un parent proche (30%) et, dans la plupart des cas, au domicile (35%). Une proportion élevée de victimes souffrent de séquelles psychologiques.
  • Crainte d’être victime d’actes criminels – Pour se protéger, 83% des jeunes femmes limitent leurs déplacements et le cercle des personnes qu’elles côtoient.
  • Sous-signalement - Plus de deux femmes sur trois (68%) n’ont pas signalé à la police les actes de violence subis. Cela confirme que les statistiques officielles sur les crimes signalés sous-estiment considérablement l’ampleur de la violence à l’égard des femmes.

Ces données corroborent les conclusions de l’enquête de la FRA de 2012 sur la violence à l’égard des femmes (« Violence against women: an EU-wide survey ») et témoignent de l’importance et de l’intérêt d’offrir un meilleur soutien aux femmes. Ce soutien doit prendre en considération les besoins spécifiques des femmes victimes de violence, notamment en termes de sanctions contre les auteurs, d’éducation et de formation des agents de police, ainsi que des professionnels du droit et de la santé.

(...)

Read more