Le collège "Lutte contre les discriminations et promotion de l'égalité" s'est réuni le 22 septembre pour examiner plusieurs situations révélant des discriminations dans différents domaines : emploi, services numériques et éducation.

Harcèlement sexuel et discriminatoire d’une travailleuse non salariée au sein d'une association d'insertion

Le collège a examiné la situation d’une femme sans-abri victime de harcèlement sexuel alors qu’elle était accueillie par une association d’insertion dans laquelle elle était hébergée et exerçait un emploi non salarié.

La Défenseure des droits conclut à l'existence d'un harcèlement sexuel et d'un harcèlement discriminatoire intersectionnel, fondé sur trois critères indissociables : le sexe, l'origine et la particulière vulnérabilité de la réclamante, résultant de sa situation économique. L'analyse révèle que l'auteur des faits, salarié de l’association, a profité de la précarité de la victime pour exercer des pressions, notamment par la remise d'une somme d'argent et la promesse d'une promotion professionnelle.

L’association a réagi en sanctionnant le salarié mis en cause. En complément, la Défenseure des droits recommande de renforcer les procédures de traitement des signalements, en veillant à ce que les mesures de protection visent en priorité l'éloignement de l'auteur présumé et non de la victime, et de sensibiliser l'ensemble du personnel au droit de la non-discrimination.

Consulter la décision n°2025-183

Algorithmes discriminatoires : diffusion discriminatoire des offres d’emploi sur un réseau social

Le Défenseur des droits s’est saisi des résultats d’une expérimentation menée par trois associations en France et dans d’autres pays visant à comparer la diffusion d’offres d’emploi par une plateforme en ligne.  Les associations relèvent que le système de diffusion des offres d'emploi traite différemment les utilisateurs à raison de leur sexe.

Les résultats sont éloquents : les publicités pour des postes d'auxiliaire de petite enfance ont été présentées à 94% à des femmes, tandis que celles pour des postes de pilote ont été diffusées à 85% à des hommes, alors même que les associations avaient paramétré une diffusion neutre auprès de tous les utilisateurs majeurs.

La Défenseure des droits constate l'existence d'une discrimination indirecte liée au sexe dans les domaines de l'emploi et de la fourniture de services car les systèmes d’intelligence artificielle utilisés ont eu pour effet de traiter différemment les utilisateurs selon leur sexe. La Défenseure des droits souligne qu’il ne s’agit pas de la diffusion d’un produit ou service anodin mais d’offres d’emploi, qui sont soumises à des protections particulières de lutte contre les discriminations.  Or, la plateforme n’a présenté aucun mécanisme de contrôle des résultats des algorithmes utilisés.

La Défenseure recommande à la plateforme concernée de mettre en œuvre toute mesure garantissant le caractère non-discriminatoire de la diffusion de publicités pour des offres d'emploi.

Consulter la décision n°2025-182

Discrimination et atteinte à la liberté religieuse lors d’une épreuve du baccalauréat

Une lycéenne en candidate libre au baccalauréat s'est vue refuser l'accès à son centre d'examen, école privée sous contrat, en raison du port de son foulard.

Après avoir finalement été autorisée à entrer, la jeune fille a été contrainte de retirer son foulard, de subir une palpation de ses cheveux et de composer dans une salle séparée. Ces mesures, présentées comme nécessaires à la lutte contre la fraude, n'ont concerné que les candidates portant un voile.

La Défenseure des droits conclut à une atteinte injustifiée à la dignité et à la liberté religieuse, ainsi qu'à une discrimination directe dans l'accès au service public de l'éducation fondée sur la religion de la candidate. Elle rappelle que la loi du 15 mars 2004 sur l’interdiction des signes ou tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, ne s'applique pas aux candidats libres passant un examen et qu'aucun texte n'autorise le personnel d'un établissement à procéder à des palpations.

La Défenseure recommande au recteur de l'académie de rappeler aux chefs d'établissement les modalités d'application de la loi lors de l'organisation d'examens nationaux et l'interdiction de procéder à des fouilles ou palpations.

Consulter la décision n°2025-180

El Defensor del Pueblo, Ángel Gabilondo, ha asistido este viernes al coloquio `50 años después: la Corona en el tránsito a la democracia´, que se ha celebrado en el Congreso bajo la presidencia de Felipe VI y la reina Letizia, acompañados por la princesa de Asturias y la infanta Sofía.

El acto para conmemorar el cincuentenario de la restauración de la Monarquía en España ha contado con la presencia de la presidenta del Congreso de los Diputados, Francina Armengol; el presidente del Senado, Pedro Rollán; el presidente del Tribunal Constitucional, Cándido Conde-Pumpido; la vicepresidenta primera del Gobierno, María Jesús Montero; el ministro de la Presidencia, Justicia y Relaciones con las Cortes, Félix Bolaños, y el ministro de Política Territorial y Memoria Democrática, Ángel Víctor Torres.

El coloquio ha estado moderado por los periodistas Iñaki Gabilondo y Fernando Ónega. Los intervinientes han sido la catedrática de Ética Adela Cortina; el catedrático de Historia Juan Pablo Fusi; el expresidente del Senado, Juan José Laborda, y la directora del Centro de Estudios Políticos y Constitucionales, Rosario García Mahamut.

On 20–21 November, Chancellor of Justice Ülle Madise participated in the European Network of Ombudsmen Conference “Upholding a Rights-Based Europe” held in Brussels at the invitation of European Ombudsman Teresa Anjinho. Madise chaired a discussion titled “Regulatory Simplification – What Could It Mean for the Protection of Rights?”

The discussion focused on the European Commission’s initiative to simplify regulations, aimed at boosting the EU’s competitiveness. However, several civil society organisations have opposed the package, arguing that under the pretext of simplification, important fundamental rights and requirements — including some environmental protection standards — are being abandoned.

Madise addressed the topic from three perspectives. First, she explained that every regulation inherently involves restrictions, obligations, or prohibitions on fundamental rights. Therefore, such changes generally require a decision by the people’s representative body. Chancellors of justice and ombudsmen, who have the authority to initiate constitutional review, can assess whether existing rules or their repeal are consistent with the constitution and whether different rights and values have been properly considered. The substantive assessment of political choices, however, lies outside the mandate of these independent institutions.

Secondly, Madise highlighted the importance of clarity and comprehensibility of norms. She noted that streamlining overly complex or fragmented regulations directly supports the protection of fundamental rights, as it makes laws easier to follow and apply — both for citizens and for public officials.

Thirdly, she emphasised the dimension of good governance — whether people can resolve their matters efficiently without unnecessary bureaucracy, how institutions make use of existing data, whether redundant procedures are removed, and how digitalisation and artificial intelligence are being implemented. Ensuring this balance is an integral part of the daily work of chancellors of justice and ombudsmen.

Madise also took part in a workshop on the practices of ombudsmen and chancellors of justice in handling environmental protection complaints. She pointed out that Estonia’s 1992 Constitution was remarkably progressive in this field: it states that natural resources are a national treasure to be used sustainably and establishes the duty of every person to preserve the natural environment and to compensate for environmental damage. These provisions play an important role in the Chancellor of Justice’s work when assessing the constitutionality of laws and regulations.

Madise briefly presented key environmental protection cases and noted that breaches of good administrative practice often occur precisely in the implementation of constitutionally sound regulations. For example, permit procedures required for business or housing development may become excessively lengthy, officials’ requirements and assessments inconsistent, and decisions sometimes contradictory. The reasons for this include a shortage of competent and motivated officials, understaffing and underfunding of the executive front line, and the influence of EU legislation — where norms, formulated as negotiation compromises, may enter national law in a way that makes it difficult for people and officials to understand what is allowed, what is prohibited, and why.

According to the Chancellor of Justice, excessive administrative burdens also strongly affect Estonian companies, most of which are small and medium-sized enterprises.

This was the annual European Network of Ombudsmen Conference, bringing together ombudsmen and chancellors of justice from EU member and candidate countries to discuss common challenges and exchange experiences in promoting good governance and the protection of fundamental rights.

"While it is encouraging to see diplomatic efforts intensify around the world to lay foundations for peace in Ukraine, particularly following the recent plan presented by the US President, I reiterate a critical message: a comprehensive, just, and lasting peace can only be achieved if it is anchored in the international human rights framework.

Human rights provide the only universally agreed and the most reliable framework for just and lasting peace-making.

While the priority remains to silence the weapons and provide humanitarian relief, we must nevertheless act now to lay the groundwork for a human-centred peace. The ambition must be to safeguard a future that fully respects the human rights and dignity of the Ukrainian people.

Human rights elements for peace

I have laid out key elements to secure a just, sustainable, human rights-based, victim-centred peace and recovery in my Memorandum on human rights elements for peace in Ukraine. This document sets out core issues that must be addressed in any peace discussion, including:

•    Accountability and reparations: mechanisms for accountability for perpetrators of gross human rights violations and international crimes and fair reparations for all victims of Russia’s aggression (since 2014) are key to alleviate the suffering of victims and to secure peace and stability in the future.
•    Protection of affected persons: the sustainable protection of the rights of those most affected, should be ensured. This includes victims, IDPs and refugees, missing persons, prisoners of war, civilian detainees, unlawfully transferred Ukrainian children, and people living in territories of Ukraine temporarily occupied by Russia. It is crucial that all detainees are unconditionally released, and all unlawfully transferred Ukrainian children are returned.
•    Reconstruction and recovery: all planning for reconstruction and recovery must be human rights-based and honour human dignity, prioritising those most in need.
•    Inclusion: the meaningful inclusion of women and a multiplicity of actors (including civil society, national and international human rights actors) must be central to all stages of the peace process.

To fortify our security and counter the Russian aggression against Ukraine, we must unequivocally defend the values and human rights that are under fire in this war against Ukraine. My Memorandum offers essential insights into how to address these and other issues. 

On that basis, I convened in Warsaw 10 days ago, a closed-door meeting of 35 high-level participants, including the Ukrainian Ombudsman, Ukrainian civil society, and officials from governments and international organisations. The meeting focused on embedding human rights and dignity at the very heart of pathways to a just and sustainable peace for Ukraine. A report is forthcoming.

I emphasise that a just and lasting peace requires that human rights concerns are addressed throughout the peace process."