(FRA) Mandat d’arrêt européen : respecter les droits au-delà des frontières

Date of article: 03/04/2024

Daily News of: 03/04/2024

Country:  EUROPE

Author: European Union Agency for Fundamental Rights

Article language: fr

Justice, droits des victimes et coopération judiciaire

  

Droits des accusés

 

Coopération judiciaire et état de droit

Gavel and handcuffs with red legal book on wooden table.
Valerii Evlakhov © adobestock.com, 2024

Les criminels qui cherchent à fuir vers d’autres pays peuvent être traduits en justice grâce au mandat d’arrêt européen. Toutefois, selon le dernier rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA), la garantie du respect de leurs droits se heurte à des défis pratiques. Le rapport identifie les moyens de s’assurer que les personnes sont traitées équitablement, qu’elles sont informées des procédures et qu’elles les comprennent, et qu’elles bénéficient d’une assistance juridique.

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Le rapport sur les procédures relatives au mandat d’arrêt européen examine les droits des accusés - qui font l’objet d’un mandat - et la manière dont ces droits sont appliqués en pratique. Il peut s’agir de suspects ou de condamnés qui ont fui le pays. Le rapport se penche sur ce qui se passe dans le pays qui émet le mandat ainsi que dans celui qui l’exécute. Il identifie les défis réels et la manière dont les pays les relèvent, et propose des améliorations :

  • Le respect des droits – la confiance mutuelle et la reconnaissance entre les systèmes judiciaires nationaux sont importantes pour la coopération transfrontalière. Toutefois, cela peut conduire les magistrats à négliger des circonstances personnelles, telles qu’un mauvais état de santé, la situation familiale ou les conditions de détention dans le pays qui a émis le mandat. Les pays devraient évaluer au cas par cas les implications plus larges des transferts transfrontaliers en ce qui concerne les droits lorsqu’ils décident d’extrader ou même lorsqu’ils envisagent d’autres solutions pour garantir la justice sans recourir au mandat d’arrêt.
  • Le droit à une assistance juridique – les personnes devraient bénéficier d’une assistance juridique dans le pays où elles sont arrêtées, ainsi que dans le pays qui a émis le mandat. Dans la pratique, elles ont souvent des avocats commis d’office. Leur droit de choisir librement un avocat peut être entravé par le manque de connaissances et de capacité à engager un avocat privé dans le pays dans lequel elles sont arrêtées. Les professionnels du droit peuvent ne pas être clairs quant à la nécessité de désigner également des avocats dans le pays qui a émis le mandat. Les personnes accusées ne savent pas qu’elles ont droit à un tel avocat ou bien n’obtiennent pas d’aide pour en trouver un. Les pays devraient dispenser une formation juridique et policière, et fournir des orientations relatives à tous les aspects du mandat. Ils devraient également dresser et mettre à disposition des listes d’avocats expérimentés en matière de mandats, afin que les accusés puissent avoir le temps de les consulter.
  • Le droit à l’information – les personnes accusées reçoivent généralement des informations sur leurs droits et la raison du mandat. Elles peuvent cependant recevoir ces informations tardivement ou ne pas bien les comprendre. Cela souligne la nécessité de fournir des informations simplifiées qui évitent le jargon juridique. Des formations, des listes de contrôle et des orientations pourraient permettre à la police et aux professionnels de la justice d’informer les personnes arrêtées afin que les accusés comprennent parfaitement la procédure.
  • Le droit à l’interprétation et à la traduction – les personnes accusées ont généralement accès à des interprètes et à des traductions, mais la qualité est souvent médiocre. Cela est parfois dû à des délais courts et à la difficulté de trouver des personnes pour traduire des langues moins répandues. La mise en commun d’interprètes et de traducteurs entre les pays et l’introduction de contrôles de qualité pourraient améliorer la compréhension des procédures.

Le Conseil de l’UE a demandé à la FRA de s’appuyer sur les recherches antérieures de l’agence. Ces recherches se fondent sur des recherches documentaires et des entretiens avec des professionnels de la justice et des personnes ayant fait l’objet d’un mandat.

Selon Sirpa Rautio, directrice de la FRA :

« Le mandat d’arrêt européen est un outil essentiel pour garantir la justice au-delà des frontières. Il fait partie du système qui contient des protections essentielles pour garantir le respect des droits des personnes visées par le mandat. Mais la théorie et la pratique ne coïncident pas toujours. Ce rapport explique comment les tribunaux et la police peuvent faire en sorte que les personnes visées par un mandat d’arrêt aient pleinement accès à la justice et soient jugées équitablement ».

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :  media@fra.europa.eu /  Tél. :  +43 1 580 30 653

TÉLÉCHARGEMENTS

26 March 2024

 European Arrest Warrant FRA Press Release (132.03 KB)

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(AOMF) Lettre d'information - Avril 2024

Date of article: 02/04/2024

Daily News of: 03/04/2024

Country:  WORLD

Author: Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie

Article language: fr

Lettre d'information - Avril 2024
 

 

Retrouvez notre lettre d'information du mois avec les dernières actualités de l'association ainsi que celles des membres. Découvrez aussi la sélection des outils pédagogiques pour ce mois-ci.
 

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Avis de la Défenseure des droits sur la proposition de loi visant la prise en charge par l'État de l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap sur le temps méridien

Date of article: 29/03/2024

Daily News of: 03/04/2024

Country:  France

Author: National Ombudsman of France

Article language: fr

La proposition de loi n°2106 vise à transférer à l’État la prise en charge financière des personnels accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) intervenant auprès de ces élèves pendant la pause déjeuner.
Adoptée au Sénat, elle sera examinée en commission à l’Assemblée nationale le mercredi 3 avril avant un examen en séance publique le 8 avril.

Dans son avis n°24-03 adressé à l’Assemblée nationale le 29 mars 2024, la Défenseure des droits a tenu à saluer l’examen de la proposition de loi visant la prise en charge par l’État de l’accompagnement humain des enfants en situation de handicap sur le temps méridien. Son adoption constituerait une avancée indéniable en termes d’accompagnement des élèves en situation de handicap qu’elle a appelé de ses vœux à de nombreuses reprises, en particulier dans un rapport d’août 2022 consacré à « l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap ».

Néanmoins, la Défenseure des droits interpelle des parlementaires afin que ne soient pas occultés des débats, deux aspects essentiels : 

  • la prise en charge par l’État des frais d’accompagnement des élèves en situation de handicap sur l’ensemble des temps périscolaires sans distinction ;
  • et la définition d’un cadre juridique clair sur l’évaluation des besoins de l’enfant pendant les temps périscolaires.

En effet, le temps périscolaire, qui s’inscrit dans la continuité du temps scolaire, fait partie intégrante du droit à l’éducation. Ne pas permettre à l’enfant en situation de handicap d’être pleinement accueilli sur tous les temps périscolaires constitue donc une atteinte à son droit fondamental à l’éducation et à la scolarisation à laquelle il est temps de mettre fin.

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Rencontre avec la DORU du SPW

Date of article: 28/03/2024

Daily News of: 03/04/2024

Country:  Belgium - Wallonia and Federation of Wallonia-Brussels

Author: Regional Ombudsman of Wallonia and Federation of Wallonia-Brussels

Article language: fr

A l'invitation de David MORELLE, Directeur de la Direction de l'Optimisation et des Relations Usagers (DORU) du SPW, le Médiateur, Marc BERTRAND a participé à une réunion de travail avec ses collaborateurs pour rencontrer les agents gestionnaires des réclamations en première ligne au sein des différentes Directions générales du Service public de Wallonie (SPW).

Pour commencer, le Médiateur a présenté les grandes lignes des 10ème et 11ème Rapports annuels (2021 & 2022) de l'institution et plus particulièrement les différentes recommandations formulées.
Marc BERTRAND a également présenté les modifications apportées à l'institution du Médiateur et les nouvelles compétences qui lui ont été confiées suite aux décrets conjoints des 13 et 20 juillet 2023, entré en vigueur le 18 janvier 2024.
Enfin, il a souligné sa volonté de voir inscrit en Wallonie le "Droit à l'erreur administrative" à l'instar de ce qui existe en France. Point qu'il a eu l'occasion d'évoquer en commissions parlementaires ces derniers jours.

Ensuite, le Directeur a quant à lui rappelé les missions de la DORU, lesquelles s’inscrivent dans un objectif plus général et prioritaire de mettre l’usager au cœur de l’action de l’administration et présenté l'approche du SPW en matière d'expérience usagers et d'optimisation des dispositifs.

Les participants ont ensuite échangé leur expérience à propos de la collaboration entre l'institution du Médiateur et les différentes Directions générales du SPW et plus précisément entre leurs collaborateurs. De manière générale, tous s’accordent à conclure que les échanges sont fluides et positifs afin que le traitement des réclamations soit le plus rapide et surtout, le plus constructif possible.

Il est important que chaque citoyen confronté à une difficulté, une insatisfaction dans ses relations avec le SPW puisse trouver facilement une voie pour l’aider dans le dédale administratif. Que ce soit en première ligne, au sein des DG du SPW ou en seconde ligne auprès du Médiateur, toutes les personnes concernées ont pour objectif de répondre aux insatisfactions des citoyens/usagers de l’administration le plus rapidement et le plus complètement possible. Et une bonne collaboration y contribue clairement.

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Racisme, antisémitisme et xénophobie : contribution du Défenseur des droits au rapport 2023 de la CNCDH

Date of article: 21/03/2024

Daily News of: 28/03/2024

Country:  France

Author: National Ombudsman of France

Article language: fr

À l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale du 21 mars, la Défenseure des droits rend publique sa contribution au rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Cette contribution vient rappeler l’ampleur des discriminations liées à l’origine dans la société française et leur dimension systémique et la nécessité de faire évoluer les pratiques dans le sens de ses recommandations.

Chaque année, l’institution soumet une contribution au rapport annuel de la CNCDH sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. À partir des réclamations qui lui sont adressées, des travaux qu’elle mène et des études qu’elle pilote, elle dresse un état des lieux des discriminations liées à l’origine et rappelle ses recommandations aux pouvoirs publics comme aux acteurs pour lutter efficacement contre ces discriminations massives et assurer l’égalité de traitement.

Un état des lieux des discriminations fondées sur l’origine et des difficultés d’accès aux droits fondamentaux

Si elles ne reflètent que la partie émergée du phénomène, les saisines reçues par le Défenseur des droits en 2023 témoignent de la persistance et de l’ampleur des discriminations fondées sur l’origine dans la société française. 25 % des réclamations reçues par l’institution en 2023 en matière de discrimination sont liées à l’origine ou à un critère qui y est lié (nationalité, patronyme, convictions religieuses…).

Ces discriminations entravent de façon durable et concrète les parcours de millions d’individus d’origine étrangère ou perçues comme telles, et mettent en cause leurs droits les plus fondamentaux : ils sont désavantagés dans l’accès à l’emploi ou au logement et plus exposés au chômage, à la précarité, au mal-logement, aux contrôles policiers, à un état de santé dégradé et aux inégalités scolaires.

Dans sa contribution, le Défenseur des droits alerte par ailleurs sur la situation des migrants, demandeurs d’asile, réfugiés et apatrides, et la fragilisation de leurs droits, notamment dans le cadre de la loi du 26 janvier 2024 « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ».

Des obstacles à l’effectivité des droits

Ce constat est d’autant plus préoccupant que les recours des victimes de discriminations restent plus faibles en cas de discriminations fondées sur l’origine que pour d’autres critères comme le handicap, la grossesse ou l’état de santé.

Dans sa contribution, la Défenseure des droits salue les avancées du Plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine rendu public en janvier 2023. Parmi ses recommandations, elle réitère notamment la besoin de mesurer au sein des organisations ces discriminations pour guider et évaluer les politiques menées. Elle rappelle la nécessité d’encadrer les contrôles d’identité pour mettre fin aux pratiques discriminatoires, illégales et néfastes pour les relations entre la police et la population.

La Défenseure des droits fait également le constat que le contentieux reste difficile, rare et peu dissuasif. Elle rappelle à cet effet l’importance des recours collectifs et ses recommandations pour améliorer la procédure de l’action de groupe.

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